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©2Portzamparc - Elizabeth de Portzamparc architecte
©Wade Zimmerman

Musée de la Romanité

France - Nîmes 2012 › 2018
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©Serge Urvoy
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©Nicolas Borel

Le Musée de la Romanité établit un dialogue architectural fort avec les Arènes nîmoises, bâtiment dont il est séparé par deux mille ans d’Histoire. Traversé par les vestiges du rempart romain, il prend place dans le cœur historique de la ville et s’installe sur l’épine dorsale du site, autrefois limite entre la ville médiévale et la ville moderne, où se superposent vingt siècles de strates urbaines et autant de morceaux d’architecture représentatifs.

Le dialogue établi s’exprime à travers un jeu d’opposition et de complémentarité. Face à la masse de pierre et au dessin magnifique des arcs verticaux que Rome a légués, le bâti rayonne en une présence claire, lumineuse, une architecture contemporaine fluide et diaphane dont les drapés horizontaux semblent léviter sur le site et sur le jardin archéologique. Avec le Palais de Justice qui lui fait face, c’est une nouvelle vision de la place du parvis et de la courbe des Arènes que le Musée cadre de façon respectueuse et exceptionnelle.

Composée de 7 000 lames de verre translucide, la façade forme un drapé souple qui conjugue la transparence moderne et la tradition d’un art majeur romain, la mosaïque, évoquant ainsi un élément central des collections du musée. Les reflets et les ondulations de cette mosaïque de verre évoluent selon les différents moments de la journée. Œuvre dans l’œuvre, la façade est animée par des reflets cinétiques, avec des variations subtiles en fonction de l’angle, des inclinaisons, des creux et bombés, qui accentuent son mouvement et la métamorphosent sans cesse au fil des heures et des saisons, créant un dialogue avec la ville en reflétant ses couleurs, sa lumière et sa vie environnante.

Le bâtiment et le parcours muséographique s’organisent autour d’une rue intérieure qui s’inscrit sur les traces de l’ancien rempart d’Auguste, premier empereur romain. Accessible à tous, ce passage public crée une ouverture visuelle et relie le parvis des Arènes au jardin archéologique. En son centre, un atrium de 17 m de haut révèle un fragment du propylée du Sanctuaire de la Fontaine, dans une reconstitution spectaculaire de ce lieu sacré datant de la fondation de la cité pré-romaine. Cette restitution publique inédite invite à la découverte de l’ensemble des collections et des contenus du musée.

Le parcours ascensionnel à travers les collections s’achève sur le toit-terrasse, belvédère sur Nîmes et sur ses 21 siècles d’Histoire, avec en premier plan les Arènes et au loin la Tour Magne, vestige de l’antique enceinte augustéenne. Espace public accessible à tous, lieu de rencontre, cette place haute fait pénétrer l’espace urbain dans le musée.

Concours, projet lauréat

Programme

Urbanisation de l’îlot Grill. Construction du Musée de la Romanité, du jardin archéologique et d’un centre de congrès. Muséographie.

Maîtrise d’ouvrage

Ville de Nîmes

Architecte

Elizabeth de Portzamparc

Surface

9 100 m² (SDP)